L’histoire du théâtre des origines à nos jours
L’histoire du théâtre : un enjeu que de le raconter en seulement quelques lignes ! Les époques, les acteurs et les concepts qui l’ont traversé rendent cet art aussi passionnant qu’énigmatique. Nous vous présentons les grands acteurs et concepts théâtraux qui ont traversé l’antiquité à nos jours. De la Grèce aux cinq continents le théâtre est devenu international, où l’art de la représentation n’a cessé d’évoluer au fil des siècles.
Né du mot Grec « Théâtron », lieu où l’on jouait produisait les représentations, le théâtre est un cadre privilégié de rencontre entre les spectateurs, les acteurs et l’auteur. L’histoire du théâtre ou 2500 ans d’histoire à découvrir et à redécouvrir.
Les origines du théâtre au moyen-âge
Le théâtre antique
Qui dit théâtre antique dit fête ! En effet, à l’époque antique c’est durant des fêtes annuelles en l’honneur de Dionysos (Dionysis) que sont données des pièces, jugées par les Dieux après un tirage au sort. A cette époque, le théâtre est fortement marqué par les Dieux et donc chaque pièce possède une aspérité religieuse. C’est bien plus qu’un simple divertissement : le théâtre prend part à la vie de la cité avec la chorégie, soit le fait de s’occuper du recrutement du chœur, des costumes et masques, etc.
Concernant l’histoire du théâtre romain, il faut attendre le IIIe siècle av. JC, lorsque Andronikos, un grec, est chargé par les Romains de construire un théâtre. A la différence des grecs, les rôles sont tenus par des esclaves ou des affranchis et les femmes, comme en Grèce, sont joués par des hommes. Avec le théâtre romain c’est l’apparition de machineries, de décor ambitieux, etc. Tout en gardant un cadre religieux. Sénèque, Plaute ou Terence en sont de grands représentants.
Le théâtre du moyen âge
Quittons l’histoire du théâtre antique pour découvrir ensemble le théâtre du Moyen-Âge. A cette époque, le théâtre n’est pas réglementé et prend donc des formes diverses et variées, sans qu’aucun style particulier ne s’impose. Influencé par le théâtre grec, nordique ou d’Europe de l’est, le théâtre moyenâgeux est représenté par les sotties, les mystères, les farces ou encore par du mime.
Au 12e siècle, les mansions désignent le décor, soit une succession de fausses maisons mise bout à bout, qui est en fait un décor peint, face au spectateur. Pour y assister, il faut payer et rester debout pendant que se tient une pièce qui peut se moquer des personnalités royales, ou jouer sur des thèmes communs : pauvreté, maladie, mariage, tromperie, avarice, etc. avec des symboles forts et une morale parfois moquée.
Du théâtre classique au théâtre réaliste
Le théâtre révolutionnaire
Depuis la revalorisation du théâtre par Louis XIV en 1661 avec la restauration du Palais-Royal pour les pièces de Molière et ses comédies ou opéra ballet, la danse s’impose de plus en plus sur la scène et prend part à la narration, dépassant le stade de simple accessoire. A l’époque en France, seules 3 institutions avaient droit de donner libre cours à leur créativité : la Comédie Française (fusion des troupes de Confrères et du Théâtre du Marais) en 1680, Le Théâtre de l’Hôtel de Bourgogne et l’Opéra-Comique (1714). Ces trois instances tiennent un réel monopôle et possèdent des mécènes assez puissants pour développer leur art. Cependant, la chute du régime monarchique en 1789 met fin à ce monopôle et crée le théâtre révolutionnaire. Entre autres, le peuple veut voir le peuple sur scène, revivre ses victoires et la décapitation royale moquée (qui prend tout son symbole).
Le théâtre Bourgeois et réaliste
Au XVIIIe siècle, l’histoire du théâtre bourgeois prend forme à la suite de grands penseurs, notamment Diderot. Ce dernier décide de jouer la vie, sans artifice et de l’exposer à tous pour enseigner. Le théâtre se doit d’être didactique car il permet de rassembler. Diderot avec Le fils naturel impose le 4e mur, soit l’observation d’u monde opaque entre le public et les acteurs : une grande nouveauté qui dérange ! Sans oublier Voltaire, qui décide d’éteindre la salle pour plonger le public dans l’histoire. On ne vient plus pour se montrer mais pour écouter ! Dans sa suite, nous ne pouvons ignorer le théâtre de Victor Hugo, qui en 1830, propose l’outrageuse pièce Hernani, impossible à jouer et pourtant ! Suscitant les disputes et cris en pleine représentation, il ancre le théâtre dans un nouveau genre : le romantisme. On ne joue plus pour enseigner mais aussi pour divertir, parfois chose oubliée en France depuis quelques années.
Le théâtre total
Au XIXe siècle, l’ambitieux Wagner fait parti de lui avec la création de son Bayreuth, soit un théâtre total. Ce théâtre doit regrouper tous les arts qui existent et les mettre au même niveau : la construction même du théâtre est réalisé dans cet objectif. La chevauchée des Walkyries est à écouter dans cette salle pour comprendre l’ampleur du travail et de la vision de Wagner.