Les rustres

A la fin des fêtes du carnaval, de riches commerçants bourrus et machos interdisent à leurs femmes et enfants de sortir. Ils organisent un mariage, au service de leurs intérêts, sans prévenir les jeunes époux.
Les femmes se rebiffent et réalisent un stratagème où les situations comiques s’enchaînent pour mieux ridiculiser leurs maris.

La bourgeoise masculine Vénitienne est vieillissante. Ancrée dans des décennies passées, elle refuse que la société évolue.
Les hommes sont autoritaires, ils reclusent leurs femmes, et veulent être « les maîtres à la maison ». Ils vivent dans la méfiance et l’absence de raison, et réduisent la liberté de leur famille.
L’affrontement hommes femmes devient une guerre des sexes burlesque où la revanche féminine s’impatiente. Les femmes se jouent de leurs maris, elles dénoncent avec humour leur absence de discernement et finissent par révéler leurs libertés.

La mise en scène classique nous transporte à Venise à la fin du 18ème siècle.
Elle met en relief le rire et la subtilité du texte pour mieux faire triompher l’amour du despotisme conjugal. Les femmes ne sont-elles pas libres de s’émanciper ? De disposer d’elles-mêmes, de s’habiller selon leur gré ?

Théâtre de la vie qui dénonce l’intolérance et l’obscurantisme, les rustres font écho à une actualité toujours brûlante. L’émancipation et l’égalité des femmes dans le monde.
Les comédiens sont énergiques et truculents, tragiques et drôles, ils nous font partager le Chef d’œuvre de Goldoni avec bonheur, où la critique sociale rend la comédie jubilatoire